Encore, les tulipes …

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Bonjour,

Aujourd’hui, l’exercice des tulipes avance…

Dans un premier temps, les tiges et les petites feuilles sont peintes d’un blanc mat. Puis, les grandes feuilles sont couvertes de noir et  j’ai dessiné des nervures, sensées représenter celles de la malachite. Les feuilles plus fines situées sous et sur les grandes sont peintes avec un lustre nacré.

L’ensemble va être cuit une première fois !

Le doute s’installe… Le prochain cours annonce de grands changements car les nervures des grandes feuilles noires seront putoisées de bleu. Les tiges et petites feuilles seront couvertes de lustre.

Bref, l’exercice n’est pas simple et j’avoue m’y perdre un peu.

Espérons que le final sera réussi.

A bientôt

Camomille

Des pommes, des poires et des….

Bonjour,

C’est l’automne, les feuilles,  parées de belles couleurs chatoyantes, s’envolent au vent… et c’est le weekend…

Manou et Vivi  arrivent vendredi soir avec dans leur sac de bons moments en perspective et aussi les fameux bonbons en gélatine, les nounours en guimauve, les fraises tagada et bien sûr les rouleaux de réglisse…

Ce n’est pas bon pour les enfants me direz-vous et bien ça tombe bien , ce n’est pas pour eux ! C’est pour nous, adultes respectables de 46 à 56 ans. !  C’est le signe pour nous d’une bonne soirée à plonger à pleines mains dans les sacs de bonbons. Bref, tout ce que nous avons défendu à nos propres enfants !

Le samedi, une grande journée nous attend et après les excès sucrés de la veille, il est temps de chausser les baskets..

Sportifs, quand même,  pensez-vous ?

Oui, enfin un peu et puis, pour être francs, nous allons cueillir des pommes ! Oui, je sais, encore du sucre, avec les compotes, les tartes… mais 5 fruits et légumes par jour, c’est comme ça qu’ils disent à la télé. Et bien, nous ce sera 5 fruits.

Arrivés dans le verger, les rangées de pommiers s’étirent devant nous : Jonalgold, Golden, Rubinette, Canada gris, Melrose, … Mince pas de Reinette. Et oui, Mamy Christiane a demandé à Manou et Vivi de lui amener de la pomme reinette. Bon tant pis, on va prendre de la Rubinette, ça finit pareil…

Et nous voilà, tirant, poussant la brouette surmontée de cagots, peu à peu remplis de ces belles pommes qui feront 85 kilos sur la balance.

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Et pour finir, nous arrivons à la caisse, un de nous aperçoit le jus de pommes, un autre  les pommes de terre, puis les potirons.

Le coffre de la voiture est plein, l’hiver peut arriver…

 

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A très bientôt

Camomille

 

 

Chut, ce ne sont que des enfants…

J’ai hésité avant de vous parler de ça… Puis, j’ai décidé de me lancer. Car c’est un sujet d’actualité. J’ai assisté, il y a quelques jours, à ma deuxième réunion de rentrée scolaire. J’aime bien les réunions d’école. Sans doute parce que je n’en ai pas fait beaucoup… Mais celle-ci m’a chagrinée. Déjà parce que, devant le portail, des parents ont sorti leur carte d’identité et ont ouvert leur sac pour « un contrôle visuel ». C’est que nous sommes en plan alerte attentat, le grade au-dessus de Vigipirate.

Nous avons pris place dans la cantine. Sur des petites chaises colorées. Elise m’a montré sa table. Puis s’est installée à mes côtés. La directrice avait réuni tous les parents dans le réfectoire avant la réunion classe par classe. Je pensais qu’elle voulait se présenter puisqu’elle est nouvelle. Elle l’a fait, brièvement. Mais elle a surtout évoqué les mesures de sécurité. L’accueil du matin, au portail. Les heures de sortie, précises, « pour éviter les attroupements ». Les travaux qui seront effectués pour sécuriser les lieux… J’ai eu le cafard. Puis, rapidement, envie de vomir quand elle a détaillé l’exercice « simulation attentat intrusion ».

Elise était assise. Elle écoutait. J’aurais tellement voulu qu’elle n’entende rien de cela. «  Nous ferons ça sous forme de jeu pour ne pas traumatiser les petits. » « Ca », c’est l’exercice en question. A faire avant les vacances de la Toussaint, dans toutes les classes du département. Les écoliers, des gamins hauts comme trois pommes, vont devoir apprendre à se cacher, à se taire. « Nous allons jouer plusieurs fois par jour au roi du silence. Jusqu’à le faire sept ou huit fois par jour. Ça peut paraître surprenant mais ça marche très bien. » Je regarde les parents assis à mes côtés : « Si ça pouvait marcher à la maison… » On plaisante. On rit jaune, en vrai. La directrice, elle, poursuit. « On va dire aux enfants que je les cherche et que je ne dois pas les trouver. » Dans la salle, pas un bruit. On imagine tous un tout autre scénario… L’horreur.

Et je me demande dans quel monde on vit pour apprendre aux enfants à se planquer dans une école… Ça me rappelle une conversation que j’ai eue avec des amies dont les petits ont le même âge qu’Elise… Est-ce égoïste de faire naître des enfants par les temps qui courent ? Je n’ai toujours pas la réponse.

Après les attentats, des copains ont discuté avec leurs enfants. Nous avons tout fait pour éviter d’avoir à le faire. On ne voulait pas qu’elle voit ces images. On ne voulait pas se retrouver face à ses questions. Alors, je lui ai écrit une lettre. Si, un jour, elle nous questionne, nous la lui donnerons…

« Lettre à Elise (!),
Ma chérie, il faut que je te dise. J’ai fait ce que je vais t’apprendre à ne pas faire. Je t’ai menti. Ce matin-là, je t’ai souri comme si tout allait bien. Je crois même avoir répondu « oui » quand tu m’as demandé  « ça va maman? ». J’ai menti car, non, ce samedi matin, je n’allais pas bien.
Mais comment te dire le contraire ? Comment te décrire ce que j’ai vu la veille ? Tu es si petite…
Alors, ce samedi, j’ai mis un mouchoir sur mes états d’âme et mon envie de gerber. Ton papa a fait comme moi d’ailleurs. On a pris le petit déj, on a écrit ton prénom sur le tableau. Tu as dessiné. Et je t’ai regardé faire. Tu es si belle…
Tu as dansé avec tes copines, on a acheté des autocollants à coller aux vitres pour Noël, on a ri. On a chanté.
Le temps de ta sieste, j’ai remis la télé. Et j’ai vu l’horreur. Avant de te voir réapparaître avec ce sourire qui me fait fondre. On a écrit au Père Noël. On a fait des crêpes. Et mangé des Kinder et du Nutella bourré d’huile de palme.
Tout ce week-end, l’angoisse ne m’a pas quittée. Ma boule au ventre non plus, évidemment. Mais tu étais là. Tes câlins, tes bisous, tes rires avaient une saveur particulière. Tu es si belle…
Un jour, peut-être, tu me demanderas ce qu’il s’est passé ce soir-là. Et je te raconterais comment nous avons vécu le 13 novembre 2015. Mais pas avant. Tu es si petite…
J’ai peur que ton regard change. Qu’il devienne aussi lourd que les nôtres aujourd’hui. Je me refuse de lire l’inquiétude dans tes yeux. Tu n’es qu’une enfant…
Alors, oui, on t’a menti. Parce qu’on pensait bien faire. Qu’on refusait d’expliquer l’inexplicable. Et qu’on ne voulait pas justifier l’injustifiable. Ce jour-là, avec ton papa, on a choisi de vivre dans notre bulle, au pays des Bisounours. Sans doute parce que, ce jour-là, nous nous sommes demandé « Dans quel monde l’avons-nous fait naître? ».
Mon cœur, promets-moi de ne jamais oublier ce qui fait la France. La liberté. L’égalité. La fraternité. Ces trois mots banalisés sur une bannière ont du sens. Ne laisse personne assombrir tes pensées. Cultive l’amour, l’amitié. Profite de la vie. Aime. Observe. Apprend. Découvre. Danse. Chante (même aussi faux que moi). Éclate de rire. C’est si bon.
Tu es unique. Tu es toi.
Tu es ma fille. Et je t’aime. »

Marion

Les tulipes : technique de la malachite

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Bonjour,

La rentrée scolaire est passée et voici l’école des loisirs qui commence une nouvelle année!!!

J’ai donc repris couleurs et pinceaux et retrouvé avec plaisir mes camarades ainsi que notre intervenante du cours de porcelaine, Christine. Et pour tout dire, le jour de la reprise des cours est, aussi, une première comme pour les enfants sauf que papa et maman ne nous font pas la bise, n’écrasent pas une larme au coin de l’œil. Nous n’avons pas, non plus, notre petit sac du goûter, dommage !!!! Mais, nous parlons et nous parlons  beaucoup…

Bref, comme d’habitude, je m’égare… donc je recentre….

Christine nous propose de commencer l’année par la technique de la malachite. et nous soumet un sujet commun : les tulipes. A cet instant, la malachite est pour moi une pierre utilisée en bijouterie.

Aujourd’hui, nous commençons à réaliser l’esquisse et les tulipes, la technique arrivera dans le prochain cours….

Un peu de patience, dans quinze jours, elle n’aura plus de secrets ni pour vous, ni pour moi.

A très bientôt

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Camomille